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Dr Laure de Decker, cheffe du pôle de gérontologie clinique au sein de l'hôpital Nord Laennec

Le Dr Laure de Decker, oncogériatre, milite pour la reconnaissance d’une discipline qui vient en complément de la gériatrie ou de la cancérologie, pour la prise en charge spécifique des patients âgés atteints de cancer.

Dr Laure de Decker, cheffe du pôle de gérontologie clinique

60% des nouveaux cas de cancers et plus de 70% des décès par cancer surviennent au-delà de 65 ans, mais les traitements de référence en cancérologie ont été essentiellement validés pour des adultes plus jeunes. De ce constat est née une nouvelle discipline, choisie par Laure de Decker, oncogériatre, qui n’est pas devenue médecin par vocation ou tradition familiale : «Issue d’une famille ouvrière, je voulais être ingénieur. J’ai commencé médecine à la demande d’un proche gravement malade, confie-t-elle. Et cela m’a passionnée dès la première année ! J’aime chercher, apprendre, comprendre. Je me suis donc vite destinée à la médecine interne, où les diagnostics sont les plus difficiles. Puis je me suis intéressée aux personnes âgées… ce qui m’a fait rapidement prendre conscience que la médecine a des limites. En gériatrie, la notion d’amélioration de la qualité de vie est importante. Au-delà de soigner, guérir, on peut faire en sorte que quelqu’un vive bien avec ses problèmes de santé, et prévenir les dégradations.»

Laure de Decker, oncogériatre
Laure de Decker, oncogériatre, avec une patiente dans une chambre de l'hôpital Nord Laennec.

Des fragilités difficiles à identifier et à prévenir 

La majorité des personnes âgées ont de nos jours un historique médical important, car elles ont été guéries dans le passé de maladies auxquels les générations précédentes ne survivaient pas mais dont elles gardent des séquelles plus ou moins lourdes: «La plupart cumulent au moins huit maladies chroniques. Ils ont des fragilités parfois non symptomatiques, donc difficiles à identifier et à prévenir, mais qui, en cas de cancer, peuvent rendre inadaptés les traitements lourds préconisés chez le patient adulte plus jeune. C’est pourquoi l’évaluation réalisée par un gériatre ayant des connaissances en cancérologie est importante. Elle apporte à l’oncologue une expertise complémentaire afin d’adapter les traitements envisagés en fonction de la pathologie et de l’âge fonctionnel du patient, en tenant compte de sa volonté et son avis. Il m’est arrivé, par exemple, de déconseiller la prescription de principe d’une chimiothérapie en prévention d’une récidive, chez un patient dont les antécédents médicaux induisaient un risque élevé que ce traitement le rende grabataire pour les quelques années qui lui restaient.»?

Une équipe mobile formée

Dans l’équipe mobile de gériatrie du CHU de Nantes, trois médecins et deux infirmières sont formés à l’oncogériatrie. À la demande des cliniciens, ils se déplacent dans les services ou reçoivent en consultation les patients de plus de 75?ans atteints de cancer, afin d’identifier leurs fragilités en amont de la prise en charge thérapeutique. Il ne s’agit pas pour eux de se substituer au spécialiste, mais bien d’agir en vraie collaboration pour une prise en charge optimale.

La formation 

Le diplôme universitaire d’oncogériatrie peut être préparé à Nantes (l’un des quatre centres français à le proposer). Il s’adresse aux médecins gériatres ou cancérologues, aux internes en médecine, infirmiers,  cadres de santé, psychologues…

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